الشهيد :   صالحي   محند   و اعمر

Le Chahid : Salhi Mohand Ouamar

النسخة العربية

SON MILITANTISME

 

En 1954 il rentre en Algérie en compagnie de Abderrahmane mira et Mohand Athmimi  et quelques personnes de son village parmi lesquelles Marzouk Arezki et Gaci Mokrane. Au bout de quinze jours parmi les siens, Il leur annonce : «je me rends à Alger et au cas on vous interroge à mon sujet, dites que j’ai regagné la France pour me soigner.» sa famille reste sans nouvelles de lui jusqu’au jour ou il revient secrètement accompagné de six éléments à savoir Abderrahmane mira, Zemmour Mohand Arab, Achour akerbouzi, Mohand Athmimi (Ath Melikeche) et un autre tous armés et vêtus de l’uniforme que porte la gendarmerie française. Sa famille apprend, suite à cet évènement, que son fils est un moudjahid engagé contre l’occupant français. Son frère Belkacem- qui tombera au champ d’honneur ultérieurement- les informe que les tenues militaires portées sont le butin d’une visé caserne française.

 

Opération en faveur des jeunes de la Kabylie, un groupe évalué à cet élément  ou plus sont entraînés et préparés par le colonel Amar Ouemrane pour donner l’assaut à une garnison de la gendarmerie française à Boufarik sans omettre une autre attaque ayant pour cible la caserne Sid Ali Bounab sous la direction du Mohammedi Saïd…, Il ya d’autres actes de sabotage des cites stratégiques françaises Salhi Mohand Ouamer prend part à l’une des ces opérations, et ce le 31 octobre 1954 et on peut considérer comme ayant assumé un rôle pionnier dans le déclenchement de la révolution algérienne. Au début de cette insurrection armée, le territoire s’étalant D’Ath Melikeche (à l’est de Bejaia) jusqu'à Haïzar (Bouira) ne compte que six Moudjahidines mais ne cesse de gagner de nouvelles recrues à fur et à mesure que l’on se compte de la réalité du mouvement national, voire de la révolution armée contre la France. Cela le propre témoignage de Salhi Mohand Ouamer durant cette période et qui nous confirme par sa famille.

 

           Le 30 juin 1955 si Mohand Ouamer et quelques uns de ses compagnons tendent une embuscade sur la route national 30 au lieu dit  "Tizi N’belkis" (Imesdurar- Maillot) à l’occupant ce dernier effectuait des opérations de reconnaissance entre Tal Rana et Tizi n’koulal avec pour objectif: rassurer les colons et leurs supplétifs locaux (harkis) en démontrant qu’il n’y avait aucune trace des fellagas. En même temps l’armée française s’acharne à terroriser la population et à intimider les moudjahidines, épient les déplacements des soldats français  pour enfin prendre la décision de leur tendre une embuscade au niveau d’un virage sur route nationale 30 tout prés d’un tunnel qui se trouve à Saharidj au cours de cette embuscade quelques soldats français sont tués alors que d’autres prennent la fuite. Leur véhicule, une jéep, est pulvérisé.

 Du côte L’ANP, Salhi Ouamer est touché au pied, ce qui nécessite son déplacement au lieu dit tahanout n’quedraa (Imesdurar) grâce à un moussabil de ce village pour être soigné, à la  tombée de la nuit , il est évacué au moyen d’un âne vers Thaâkazt aguiger par Addar Mohand oubelkacem.

 

  Le blessé reçoit pendant trois jours les soins nécessaires jusqu’à  ce que les Moussablines reçoivent l’ordre de le transporter à Ath Mansour.  C’est dans le moulin appartenant à Alhadj Ali Oussafia qu’il demeure pour deux semaines. Le lendemain de l’attentat, les forces françaises cernent Mazarir dans le but  d’enquêter sur l’identité de ses autres et ce en passant au peigne fin les habitants du village et en interrogeant. Un chien entraîné à pister est utilisé pour suivre les traces du blessé jusqu’à son abri cependant sans succès.

      D’après les témoignages des habitants parmi lesquels Addar Mohand Oubelkacem le recours judicieux au priment rouge empêche le chien d’accomplir sa mission. Après deux semaines passées à Ath Mansour, Salhi Mohand Ouamer reçoit l’ordre d’aller chez lui à Avaali (Chorfa).

     Après trois jours il est rejoint par Mohand Ath Mimi, Akli Ziri d’Ath Melikeche pour l’accompagner à Iwagueren où se trouve l’hôpital de L’ANP qui un bastion imprenable aux divers abris. Il y reste cinq moins pour recevoir davantage de soins. Quant à l’embuscade de Mazarir y ont pris part Salhi Mohand Ouamer, Mohand Ath Mimi, Achour Akerbouzi, Messaoud Amlikèche, Akli Ziri, Zeddam Mohammed, Banouh Oulaid et Benaissa Mohammed (mouhache), Addar Nlaïd, Hami Ali (d’après ce qui a été rapporté par Mr Amrani Ali dans son livre "Aperçu historique abrégé du village de Mazarir"  لمحة تاريخية عن قرية مزارير ص 22

 

   C’est dans un telle conjoncture que les responsables de la wilaya III proposent à  Salhi Mohand Ouamer des postes politiques qu’ils décliné les jugeant inconciliables avec son vœu de mourir en martyr le fusil à la main et ajoutant que même avec un pied amputé  il ne se laisserait jamais prendre vivant : «s’il me restait une seule balle je me réserverais et la France ne me verrait jamais soumis» c’est en ces termes qu’ils professa cette foi. En décembre 1955 il réintègre les ranges de l’ANP après une convalescence méritée afin de poursuivre son jihad. Il prend le sobriquet  de "si Mohand Akoudhar mettant ainsi en relief l’une  de ses particularités physiques : il boîte ce qui ne l’empêche pas de participer avec ses frères d’armes à divers batailles et embuscade. Il ne nous est pas possible de les énumérer toutes en raison de la rareté de témoins. Cependant nous en avons recensé quelques unes grâce au témoignage de certains moudjahidines au courant des exploits du jeune héros. Certains de ces événement sont inaccessibles soit parce que ceux qui y ont participé sont tombés au champ d’honneur soit que nous n’avons pas pu les contacter. Durant la période compris entre février et mars 1956 Salhi Mohand Ouamer apprend le martyre de son jeune frère Belkacem.

     Ce denier avait de la  fougue et de la passion pour son pays et pour le combat que les siens livrait à l’occupant. Il rejoint la révolution aux environs de septembre 1955. Certaines vertus liées à son militantisme tel le courage, culture et la souplesse dans l’action lui valent la reconnaissance des révolutionnaires.  Ayant entendu son frère Mohand Ouamer, Abderrahmane Mira et Mohand Ath Mimi parler d’un renégat (bachagha) du côté de  Bejaia acquis à la France et dont l’exécution est imminente, il n’hésite pas à se porter volontaire et à accomplir cette mission. Acclamé pour cette preuve malgré son jeune âge, la direction de la wilaya III lui octroie une promotion le nommant sergent. C’est sous ce garde qu’il commande une cellule et livre des combats dont il sort victorieux comme cela a été rapporté par le moudjahid Madani Ath Ouarab, A rappeler que ceux qui étaient sous ses ordres étaient plus âgés que lui toute fois Abderrahmane Mira prend en considération son avancement et est promu sous sa proposition. Durant toute cette période il ne rend aucune visite à sa famille et ce jusqu’à son martyre aux côtes du chahid Arezki N Achour entre février et mars 1956 dans une embuscade tendue conjointement par les Messalistes (MNA) et l’armée française à Merkala (Haizer). Salhi Belkacem décède n’ayant pas complètement atteint  dix neuf ans (19). Les deux moudjahidines Madani Ath Ouarab et Aigoune Antar racontent qu’étaient retournés après vingt jours pour l’enterrer, ils le trouvent accroché à son arme. C’était des jours de neige expliquant ainsi la préservation de son corps. Touchés par un tel souvenir nos deux témoins interrompent la discussion submergés par des larmes inarrêtables prochainement nous aborderons la biographie du chahid Salhi Belkacem cette perte laisse un douloureux effet sur si Mohan Ouamer et autres révolutionnaires.

       Au départ il trouvait inconcevable l’idée de voir frère cadet rejoindre la révolution armée. Malgré cette rude épreuve notre héros poursuit son jihad avec ses compagnons soucieux de rendre à l’Algérie sa liberté et dignité confisquées. Le défunt moudjahid Madani Ath Ouarab relate qu’en 1956 Salhi Mohand Ouamer commande une cellule de combat et tend une embuscade à une unité de l’armée ennemie à Assif n’lemrouj. Cette formation en effectuant des patrouilles de Haizer jusqu’à Tikijda récolte des informations et les échange avec les garnisons environnantes. Selon le même témoin il y avait avec Si Mohand Ouamer le moudjahid ( Bitoss).

 

Au cours de cette opération, des soldats français sont tués, d’autres se sont échappés parmi lesquels quatre traîtres : des algériens armés par la France. Ce sont ces derniers qui reconnaissent responsable de cette embuscade (Si Mohand Akudhar) qu’on surnommera désormais l’hyène de Tikijda à cause de sa façon de marcher tant singulière. Omni présent depuis le début de l’insurrection lorsque les moudjahidines sont en nombre restreint jusqu’à l’implantation de maquis plus consistants il reste le combattant le plus demandé par l’autorité Française allant jusqu’à promettre une alléchante à qui le ramènerait mort ou vivant (comme cela a été souligné par le Dr Khaled Aigoune dans son ouvrage p : 218). Ajoutons  cela l’embuscade de Boumechref   puis d’autre et le grand stratège qu’il était ne sont d’une opération qu’ayant déjà en tête les détails d’une autre à réaliser ultérieurement. Il est en réalité un militaire  clairvoyant doublé d’un fin stratège. En Aout 1956 il est convoqué par les responsables de la wilaya III afin de sécuriser la région en vue de la présentation d’un important congrès dont les participants sont de hauts responsables politiques, à savoir l’élite de L’ANP. Salhi Mohand Ouamer en rencontre plusieurs qu’il a déjà côtoyé lors de son activité de militant en Algérie ou à l’étranger.

 

     D’autres ont été les compagnons de son frère aîné  Mohamed Akli alias  pai qui a un parcours politique signifiant au sein d’imminents partis tels le MTLD et le PPA.

Juste après ce congrès cet héros est désigné à la tête d’une région (wilaya III, zone 2, région2) avec laquelle il inflige de cinglantes défaites à l’armée française pertes humaines et butins considérables en armes. En janvier 1957 il commande la 2éme région avec la grande de lieutenant. Sous sa propre direction une cellule composée de soixante moudjahid Bachlaoui Slimane  y participe.

     Elle sera connue comme la bataille de Lamsara (évoqué par le Dr Khaled Aïgoune p : 102). Un convoi de camion GMS est attaqué occasionnant  la mort de vingt cinq soldats français tandis que du cote Algérien on ne compte aucune perte.

Un réel exploit! A ne pas omettre l’embuscade de Guentour à Haizar le 15/07 /1956 survenue sur la route reliant Tikjda à Bouira. Prennent part à  cet assaut soixante moudjahidines alors que du côté français vingt cinq soldats y laissent leur vie en plus d’un prisonnier blessé s’étant retiré dans la maison de voisine d’un vieil homme.

 

        Si Mohand Ouamer emmène ce captif au siège de la wilaya III. De là celui-ci lance une émouvante exhortation à ces compatriotes : «Mes frères soldats, je vous prie de vous rendre à chaque fois que vous serez en face des fellagas. Dieu garant a vos vies!»

                                     (K, Aigoune. p:122)

 

 

Parallèlement à  son activité politique intense si Mohand Ouamer est appelé à sensibiliser le peuple et à lui faire admettre l’idée de rejoindre l’ANP de temps il rend visite à sa famille à Chorfa accompagné par plusieurs de ses compagnons tels : A. Mira, Meziane Labri Ath Haddouche, Mohand Ath Mimi (Ath Melikèche), Amrouche Mouloud et Aigoune Ali (Haizer) et Melouk Didouze (Takarboust) le surnommé (AFDIS) de Takarboust ….

    En général ils se déplacent en groupe de six (6), 10(dix), 12(douze), élément chacun d’eux portant un pseudonyme pour question de sécurité. La dernière visite qu’a faite Mohand Ouamer à sa famille remonte à janvier 1957.

 

              A cette occasion il distribue des traques appelant à la grève des huit jours (28 janvier au 04 février 1957) aux responsables de la OCFLN (organisation civile du FLN) pour retourner après à la région qu’il a à commander.

L’IMMINENT MARTYRE DU MOUDJAHID SI MOHAND OUAMER (cet épisode est rapporté par Dr k. Aigoune dans son livre «la mémoire vivante et les douloureux événements  1954-1962» Tn p: 102 et Ali Amrani dans son livre déjà cité p: 33 sur la bataille  d’Imesdurar

"Mazarir" qui déroulée le10/03/1957.

Le moudjahid Bechlaoui Slimane narra ceci:

« Nous occupons le village Imesdurar sur le versant du Djurdjura lorsque deux troupes de l’armée français se dirigent vers notre position suite à une lâche dénonciation. Malgré la prudence des habitants d’Imesdurar, ils ne peuvent s’empêcher balles tirées d’afficher une liesse sans pareil ponctuée de youyous lancés par les femmes. Il faut préciser que notre volonté de résister et riposter est le réel détonateur d’un tel climat de fête.

    Devant ce déluge d’héroïsme les soldats  ennemis s’enfuient avec leurs trousses les moudjahidines laissent ainsi derrière eux un officier désemparé embusqué dans un ravin.

Il ne se rend aux maquisards qui l’encerclent qu’après qui ils l’ait menacé avec des grenades.

     Le bilan final de l’accrochage  recense dix soldats français tués et un lot d’armes important récupéré dont un fusil mitrailleur remis au responsables de cette victoire Salhi Mohand Ouamer. Ont participé à ce combat   Bechlaoui Slimane, Boukheroubi Hamouche, Dahmane et Mohammed Chrif, Saïd Lafiat, les frères Ali Aïgoune (Tarazar), Si Antar Aïgoune Mohammed Ali Aïgoune et autres.

     Au champ d’honneur est tombé le moudjahid  Djaadi Aissa tandis que Rehal Saïd s’en est sorti avec de légères blessures. Une grandiose euphorie s’empare des habitants de Mazarir jouissant d’un unique privilège: assister aux détailles de l’accrochage comme sur un grand écran de cinéma.

Cette bataille s’étendant de 15 à 16h est à ajouter aux exploits de si Mohand Ouamer contre l’occupant français. Conséquemment à ces faites le responsable de la caserne sise à l’usine Aissaoui Saïd, Zeddam Arezki dit Ali et Mohammed Oueslimane Addar se rendent à ce cantonnement où en guise de revenche, sont sauvagement torturés avant d’être exécutes par balles (Ali Amrani p: 33)

 

 

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